L'exposition • < panneau précédent • panneau suivant >
Frédéric Liévy à Frouzins, le 16 avril 2024. |
Certaines familles gitanes et voyageuses exercent des activités d'élevage souvent en complément d'autres activités comme le ferraillage, l'artisanat dans le bâtiment, l'entretien des espaces verts ou la vente sur les marchés. Elles parviennent difficilement à s'installer en agriculture malgré leurs nombreuses compétences agricoles, pour avoir travaillé dans les vignes, dans le maraîchage ou en arboriculture ; pour savoir faire de l'élevage, abattre des animaux et les transformer pour leur consommation. Les éleveurs peinent à s'insérer dans le modèle agro-industriel dominant, car ils sont plus proches d'un modèle vivrier supposant un rapport étroit au vivant, des petites surfaces, et des élevages multi-espèces. Ils résident souvent dans les espaces périphériques gagnés par l'expansion urbaine et la spéculation. Et ils font de surcroît l'objet d'une stigmatisation et d'une discrimination lorsqu'ils vivent en caravane ou en mobil-home ou lorsqu'ils cherchent à acheter des terrains agricoles. Ces freins ont engendré un déclin de ces activités, accru par la difficulté à obtenir les aides à l'installation faute de formation validée, et le renforcement des règles sanitaires.
Crédits photos hors panneau :
• Photo représentant Lucien Miegeville sur son cheval Pronto. Collection privée de la famille Miegeville